L'objet le plus utile dans les communications: le comlink
Le comlink est le moyen de communication standard utilisé aux quatre coins de la galaxie, et est un outil technologique à la fois simple de fabrication et varié sur le plan des possibilités qu'il offre, ce dont on pourrait douter au vu de sa petite taille, les comlinks audio étant à peine plus gros qu'une paume humaine. Ce système est si répandu qu'il est théoriquement impossible, à moins de vivre sur une planète totalement isolée et dépourvue de la moindre technologie, de ne pas en trouver un à portée immédiate : du simple gamin des rues le plus démuni jusqu'à l'acteur de l'HoloNet le plus célèbre et le plus riche, tous en possèdent un.
Qu'ils servent à communiquer des renseignements tactiques vitaux sur un champ de bataille, des informations de la presse HoloNet ou à opérer des transactions financières à grande distance, la fonction de base des comlinks reste sensiblement la même et n'a quasiment pas évolué pendant des millénaires, à savoir transmettre et réceptionner des données via une large gamme de fréquences.
Le comlink peut arborer deux formes : il peut avoir l'apparence d'un petit cylindre et s'adapter à la morphologie des appendices de n'importe quelle espèce, qu'elle soit dotée de bras ou de tentacules, de la galaxie; ou alors il peut se combiner, voire même être remplacé, par un casque léger à écouteurs pour les utilisateurs désireux de posséder un comlink dit à mains libres. Outre cette question d'ergonomie, les caractéristiques des comlinks civils sont pratiquement les mêmes quel que soit le modèle : ces appareils de communications portatifs ont une portée optimale d'environ 50 kilomètres, et peut atteindre 70 kilomètres si les conditions météo sont favorables et que le récepteur, s'il n'est pas sur la planète de son interlocuteur, se trouve dans un vaisseau situé sur orbite basse.
Si les conditions requises sont remplies, les possibilités sont illimitées car même le plus basique des modèles peut scanner et opérer sur les millions de fréquences disponibles. De même, un de ces dispositifs peut contrôler ce que l'on appelle les FSL (Fréquences Standard Libres) qui permettent de diffuser des alertes de défense civiles au cas où une planète viendrait à subir une attaque ou, en temps de paix, de fournir des informations aux voyageurs en villégiature ou en transit sur les infrastructures planétaires proches et sur les lois et coutumes locales. Ce dernier usage est en général réservé aux services municipaux.
Les ajouts les plus sophistiqués que l'on puisse apporter à la structure d'un comlink sont des logiciels d'encodage et de décodage de sécurité, mais ce genre de système pour se prémunir contre les oreilles indiscrètes n'était réservé qu'aux militaires, et aux Jedi du temps de l'Ancienne République, sans doute parce que les civils n'en auraient pas eu l'utilité et aussi parce que leur prix est trop onéreux pour le simple quidam.
Si les Jedi des premiers temps de l'Ancienne République préféraient compter uniquement sur leurs aptitudes, ceux de ses derniers jours n'hésitaient pas à employer des outils technologiques afin de jamais être pris au dépourvu, suivant l'environnement, parfois hostile, d'une planète. S'il est vrai que les Jedi possédaient le don de communiquer à travers la Force, ce pouvoir télépathique n'était pas forcément très commode lorsqu'il s'agissait de s'entretenir avec une personne non-Jedi. À vrai dire, même les Jedi trouvaient ces petits dispositifs plus pratiques pour s'exprimer avec des mots intelligibles qu'avec des images et des émotions psychiques.
Les comlinks de Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi étaient dotés de systèmes d'encodage très performants et d'un projecteur de silence pour garantir la confidentialité des informations. De plus, ils pouvaient être combinés pour travailler en collaboration avec un ordinateur : Qui-Gon utilisa cette fonction pour qu'Obi-Wan analyse un échantillon de sang prélevé sur le jeune Anakin Skywalker. Outre le fait qu'ils étaient réglés pour n'être utilisés que par des adeptes de la Force, ces comlinks possédaient une coque en plaeklite inerte qui les rendait résistants à n'importe quel type de choc.
Si les Jedi étaient quasiment les seuls à utiliser des comlinks aussi sophistiqués durant les dernières années de l'Ancienne République, cette technologie se répandit jusqu'à se vulgariser entre les mains des militaires dans les décennies qui suivirent.
Durant la Guerre Civile Galactique, l'Empire et l'Alliance Rebelle utilisèrent des dispositifs de sécurité intégrés similaires dans leurs appareils de communication pour éviter d'éventuelles interceptions de données par le camp adverse : si le comlink C1 de la Corporation SoroSuub fut largement utilisé au sein de l'Armée Impériale, les troupes terrestres et navales de l'Alliance Rebelle optèrent pour le 3-MAL de Crozo Industrial Products, les deux modèles ayant été conçus pour un usage exclusivement militaire.
Les comlinks militaires, outre leurs options particulières, peuvent être conçus de la même manière que leurs équivalents civils : ils peuvent être montés sur des écouteurs légers ou intégrés dans des casques, ce qui est le cas de ceux employés par les stormtroopers, ou encore cousus dans les plis des poignets d'un vêtement ou sur les plaques de poitrine pour un accès facile et afin de réduire les chances de le perdre lors d'une bataille.
En général, ce sont les fantassins qui portent des modèles intégrés ou montés sur leurs casques afin d'avoir en permanence les mains libres pour le maniement d'une arme. Les casques des stormtroopers impériaux comprenaient soit un comlink DH77 de SoroSuub ou soit un DH107 de la Corporation Herzfall : chaque stormtrooper était relié constamment aux autres membres de son unité grâce à ce système pratiquement inviolable, car intégrant des sélectionneurs séquentiels encodés, qui changeaient la fréquence des casques aléatoirement avec une synchronisation quasi mathématique, et ce plusieurs fois par minutes.
Ainsi, il était impossible pour un slicer de s'introduire dans le système de communication des soldats impériaux car n'ayant jamais le temps de déterminer la fréquence exacte de l'appareil; de plus, sécurité supplémentaire, si un stormtrooper retire son casque sans avoir au préalable appuyé sur le bouton latéral de contrôle, la routine de codage de fréquence sera automatiquement supprimée du casque de l'utilisateur, et ce afin d'éviter que des Rebelles ou autres dissidents s'amusent à "écouter aux portes" en volant impunément l'armure d'un soldat.
Toutefois, ce surcroît de sécurité n'empêcha pas Luke Skywalker de se servir de son comlink à main pour contacter C-3PO afin qu'il coupe les systèmes d'un compresseur d'ordures à bord de l'Étoile de la Mort dans lequel le jeune Jedi et ses compagnons étaient tombés.
Si l'Empire avait les moyens de s'offrir ce qui se faisait de mieux en matière de technologie militaire, cela n'était pas toujours le cas de l'Alliance Rebelle. Ainsi, si les Impériaux possédaient des modèles de comlinks dotés des meilleurs logiciels d'encodage, de composants très résistants et d'une tolérance plus grande pour les conditions extrêmes, l'Alliance devait faire parfois face à certains problèmes dus à du matériel jugé obsolète selon les critères de l'Empire : lorsque Luke Skywalker et Han Solo faillirent mourir dans les plaines glacées de Hoth, les deux compagnons ne purent appeler du secours car leurs comlinks furent rendus inutilisables par les conditions nocturnes extrêmement rudes de la planète, du moins jusqu'à ce que l'aube se lève et que les conditions météo se révèlent plus favorables.
Depuis que la Nouvelle République a renversé l'Empire, les forces militaires de l'ex-Alliance ne rencontrent quasiment plus jamais ce problème, car dotées de modèles aux composants plus résistants en environnement hostile.
Afin de ne pas les perdre en raison de leur petite taille, certains comlinks sont équipés d’une boîte à reconnaissance vocale, ce qui leur permet de signaler leur position par une émission acoustique aiguë lorsque leurs propriétaires les appellent; malgré ou peut-être à cause de cela, les comlinks sont les objets les plus fréquemment perdus dans la galaxie.
Si les comlinks audio sont le modèle le plus répandu, il en existe un autre type utilisant une interface avec le réseau HoloNet : le comlink vidéo, moins répandu car ses particularités font de lui un appareil aussi onéreux que son équivalent militaire. Le PAC20 de Fabritech, modèle le plus représentatif de cette variété et notamment utilisé par le contrebandier Dash Rendar, combinait les fonctions d'un comlink audio standard ainsi qu'un écran vidéo d'affichage de données et une microcaméra, et son ordinateur interne pouvait être relié à un databloc ou à un droïde grâce à un logiciel de compilation et de conversion des données informatiques, sa cellule d'énergie lui permettant d'atteindre une portée maximale de 75 kilomètres.
Même s'il semble incroyable de penser qu'autant de savoir-faire technologique soit réuni dans un si petit objet, on aurait tort de penser que tous les comlinks sont aisément transportables sur soi : certains modèles sont intégrés dans les consoles de véhicules ou dans des sacs à dos assez volumineux et possèdent des cellules d'énergie et des transmetteurs suffisamment puissants pour atteindre des distances comprises entre 200 et 1000 kilomètres. C'est cette grande polyvalence des comlinks, couplée à la technologie des senseurs, qui a engendré un appareil militaire ultra-sophistiqué : le com-scan.
Il est encore possible de nos jours de pouvoir admirer, sur des mondes primitifs sur le plan technologique, l'ancêtre du comlink que l'on connaît sous le nom de liens PAP (Point-à-Point). Les liens PAP sont seulement capables de communication audio et avec une portée limitée de 25 kilomètres et, il faut bien l'avouer, ils étaient déjà considérés comme obsolète à l'époque de la fondation de l'Ancienne République. L'apogée du développement de ce système fut un vaste programme de construction de stations de relais au sol et d'antennes d'amplification des signaux : ce fut un véritable désastre.
En effet, ces infrastructures au coût prohibitif étaient très controversées lors de leur achèvement, et cet état d'esprit fut renforcé par le fait que l'ensemble était souvent, trop souvent, victime de virus informatiques.
Aujourd'hui, il semble indéniable, en comparaison de son ancêtre, que le comlink reste le moyen de communication le plus fiable qui soit et que ses possibilités sont encore à explorer
Différents fabricants: SoroSuub
Crozo Industrial Products
Corporation Herzfall
Fabritech
Img: Obi wan utilise un comlink